Marché aux plantes 2023 – Camifolia (49)

1er mai 2023 à Chemillé en Anjou (49)

Le lundi 1er mai c’est l’ouverture de la saison pour Camifolia !

C’est aussi un joli marché aux plantes , LE GRAND MARCHE : une trentaine d’exposants proposent à la vente un large choix de plantes médicinales, aromatiques, de collection, vivaces, arbustes.

En plus des plants et plantes, il y a aussi des produits à base de plantes…

Sur le plan des festivités, suivez la flèche AUTOUR DE LA PLANTE, c’est là que vous trouverez L’habit en roses.

L’habit en roses et les plantes tinctoriales

Et encore cette année, j’exposerai mes couleurs végétales sur laine, soie, lin et coton lors de cette manifestation.

Pour la beauté et la qualité des couleurs naturelles qu’elles procurent, L’habit en roses a choisi de teindre directement à partir des plantes.

La teinture végétale utilise différentes parties de plantes pour obtenir des couleurs vivantes :

  • les fleurs : coréopsis, cosmos sulfureux, anthémis, tanaisie, rose trémière
  • les sommités fleuries ou les plantes entières : gaude, millepertuis, carotte sauvage, rumex, sorgho
  • les feuilles : bouleau, figuier, vigne, châtaignier, rhubarbe, rosier, ronces
  • les baies : nerprun, troène, peau de cassis, de mûres, prunelles
  • les écorces : poirier, cerisier, pommier, prunier, saule, chêne, châtaignier
  • les racines : garance, garance voyageuse, rumex, rhubarbe

La culture de plantes tinctoriales nous ramène au rythme des saisons, au rythme du vivant, de la terre, à la variation du climat, des récoltes, toutes ces interactions génèrent la subtilité, l’harmonie, et in fine, la richesse de la variété des couleurs.

Le jardin de L’habit en roses

L’habit en roses a créé un jardin de plantes tinctoriales, à l’échelle de ses besoins.
En cultivant ses propres plantes tinctoriales, L’habit en roses se garantit la qualité et la provenance des plantes utilisées.

Chaque année, je sème, plante, surveille et récolte les fleurs ou plantes annuelles. J’implante des parterres ou touffes de vivaces, qui se développent, se multiplient ou migrent selon leur vouloir. Cependant un teinturier n’est pas toujours un parfait producteur de plantes et, j’avoue, j’ai encore la gaude revêche et la rhubarbe boudeuse…

Vous trouverez dans mon jardin tinctorial, selon la période de l’année, une sélection de plantes annuelles ou de vivaces (coréopsis, cosmos sulfureus, tanaisie, anthémis…), quelques rangées de persicaires à indigo, des pastels, des gaudes, des tanaisies éparses, des bouquets d’achillées, toujours un peu de carthame et une belle variété d’armoises

L’entretien du jardin est également une bonne ressource de colorants. Les tailles hivernales de fruitiers me fournissent un stock d’écorces. Je les utilise broyées et séchées tout au long de l’année. Quelques désherbages ciblés complètent la panoplie (ronces, rumex, carottes sauvages…).

L’habit en roses et son environnement naturel

A ce stock de plantes s’ajoutent les moissons imprévues. Après des coups de vents, des tempêtes, je collecte feuilles et branches d’arbres cassées.

Je pratique aussi un peu de glanage, avec le souci d’un prélèvement mesuré, pour assurer la persistance des plantes dans leur milieu naturel, et en identifiant les risques d’exposition à des polluants environnementaux.

Et les horizons plus lointains…

Au début de l’aventure, L’habit en roses n’utilisait que des plantes locales pour ses couleurs. J’agrémente aujourd’hui mon stock de plantes, des découvertes lors de mes voyages textiles, des échanges avec des teinturiers à l’étranger et aussi par mes visites chez des amis ou dans la famille. Tout est matière à récolte et à tester.

Ainsi mon stock de cochenille, est un cadeau d’un groupement d’éleveuses mexicaines (état de Tlaxcala), après avoir donné une formation d’une dizaine de jours sur la teinture végétale à partir de leurs laines et des plantes locales, certaines de leur jardin. Je ne sais pas si c’est ce sac de petits insectes séchés ou celui, lui aussi anonyme, contenant une maïzena de très belle qualité, qui a attiré la douane américaine qui a ouvert et scruté minutieusement ma valise au retour…

Mes peaux de grenade, mon stock d’écorce d’eucalyptus viennent de Catalogne française où vivent mes parents.

Les producteurs de plantes

Et comme je ne satisfais pas tous mes besoins, je me fournis aussi auprès de producteurs spécialistes en plantes tinctoriales.

La garance

Je n’ai pas dans mon jardin suffisamment de garance me permettant de proposer la palette de beaux rouges, roses et oranges issue de ses racines. Pour optimiser les colorants de la racine, trois ans minimum de culture sont nécessaires. Les rendements sont optimum entre 3 et 7 ans. La durée de production est longue et bien éloignée du cœur de mon activité qu’est la teinture. J’en possède quelques plants au jardin dont l’usage n’est à présent qu’à but pédagogique.

L’indigo

La production et la transformation de la persicaire à indigo ou du pastel des teinturiers (les deux plantes du bleu qui poussent sous notre climat en France) pour produire l’extrait d’indigo afin de monter les cuves de bleu est un processus long et laborieux.

La transformation des feuilles en extrait d’indigo demande après la récolte, des phases de fermentation, d’oxygénation, de filtration, de séchage puis de broyage. Obtenir 1 kg de poudre d’indigo nécessite 150 à 200 kg de feuilles. C’est donc un métier à part entière de fabriquer de l’extrait d’indigo. Même si je m’amuse à en produire un peu, je laisse aux producteurs le soin de faire un bel indigo et me fais une joie de leur acheter.

Mes producteurs

Initialement je souhaitais travailler uniquement des plantes locales, dans un esprit de circuit cout et de couleurs de terroir. Mon principal fournisseur en plantes tinctoriales était l’EARL Les Quatre Saisons de Chemillé en Anjou (49). Cette entreprise, après une rencontre avec Michel Garcia dans les années 2005, dans un esprit avant-gardiste, a développé la production de plantes tinctoriales (réséda, garance, polygonum persicaire à indigo). Elle s’est reconcentrée depuis sur les plantes médicinales de qualité, en pratiquant notamment le sans-labour.

En 2018, rencontre avec Le Champ des Couleurs de la Roque d’Anthéron (13), en gestation, chez le même Michel Garcia. Et, petit à petit, en fonction de la gestion de mon stock de plantes, je me fournis régulièrement en racines de garance et en extrait de persicaire à indigo auprès de cette exploitation en agriculture biologique certifiée.

Et le recyclage…

Enfin j’applique aussi à ma pratique la transformation de déchets végétaux issus de la cuisine (pelures d’oignons, peaux et noyaux d’avocats, peaux de grenades, fanes de carottes…) complétant ainsi les méthodes de culture, d’achat et de glanage pour se procurer des teintures végétales.

Une sélection d’articles de la Boutique en ligne selon les colorants végétaux utilisés

Le jardin Camifolia présente une bonne variété de plantes tinctoriales, en plus des nombreuses thématiques qu’il aborde. Outre le Marché aux plantes, vous pourrez aussi découvrir tout un univers végétal foisonnant.
Et parce que la fête sans bruit ni musique n’en est pas vraiment une, c’est la Fanfare Big Joanna qui assurera, cette année, l’ambiance festive ! Big Joanna aime la sueur et les cocktails, le rock et le voodoo ! Retrouvons-là à 12h, 14h30 et 16h.

Camifolia

11 rue de l’Arzillé – Chemillé 49120 Chemillé-en-Anjou


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